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Ouïghours : un « génocide culturel » orchestré par le gouvernement chinois


Crédit photo : FranceTV Slash


Depuis plusieurs décennies, l’Etat communiste chinois cible les Ouïghours d’actes répressifs et dont la résultante est l’effacement d’une culture et la marginalisation d’un peuple.



Crédit : Le Monde


Alors que la censure du régime chinois frappe, témoignages et images satellites, appuyés du travail d’investigation de journalistes et d’ONG, révèlent la persécution à l’encontre des Ouïghours. Originaire du Nord-Ouest de la Chine (province du Xinjiang), ce peuple turcophone majoritairement de confession musulmane sunnite subit, depuis plusieurs décennies, la violence de l’Etat chinois ainsi que son fonctionnement arbitraire. Les images de camps d’internement, la surveillance de masse exercée sur cette région et de manière plus générale la destruction de l’identité ouïghoure choquent. Mais pour bien comprendre la crise que traversent les musulmans de la région, il est important de revenir sur les tenants et les aboutissants de cette répression, ce que cet article propose de faire en plusieurs points.


Présentation de l’ethnie Ouïghoure : Qui sont-ils ?


Une histoire faite d’alternance entre royauté, indépendance et subordination


Le peuple Ouïghour fort de complexité, de multiculturalisme mais également de diversité et de métissage est le fruit de plus de mille ans d’histoire dont il convient d’aborder les points essentiels.



Crédit : Wikipédia



Autour du VIIIe siècle, les tribus Ouïghoures, ayant adoptées la religion du manichéisme, prennent leurs origines sur le territoire actuel de la Mongolie pour y établir un puissant empire, un khaganat en 744. Presque cent ans plus tard, sa chute en 840 provoque la migration de ce peuple vers l’extrême Ouest de la Chine. Dès lors, s’ouvre une période de royauté pour le peuple Ouïghour à commencer par le royaume de Ganzou (848-1036) dans l’actuelle province du Gansu. Parallèlement, un autre groupe, plus à l’Ouest, forme, en 843, un autre royaume celui de Qocho. Sous l’influence des autochtones, ils adhèrent au bouddhisme et au christianisme nestorien.


Dans cette configuration, deux dynamiques s’enclenchent : primo un processus de turquisation notamment par la sédentarisation des nomades turcs -qui sera parachevé au XIIIe siècle- et secundo une islamisation progressive de la région Ouïghoure. En outre, c’est au Xème siècle que le développement de la religion musulmane dans cet espace débute, tout d’abord en Transoxiane (à l’Ouest de l’actuel Xinjiang) sous l’influence de la dynastie iranienne des Samanides. Cette première vague d’islamisation se poursuit entre le XIe et le XIIe sous la houlette de la dynastie turque des Qarakhanides. Cette dernière, de religion islamique, régna en Asie centrale entre le IXe et le XIIIe siècle.

En 1209, le royaume de Qocho, nouvellement vassal de l’empire mongol, subit l’influence de la dynastie impériale. Cette prépondérance persiste jusqu’à ce que les Ouïghours soient intégrés en 1318 au khanat de Djaghataï (au départ subdivision de l’empire puis autonome à partir de 1260. Le royaume demeure jusqu’en 1370).

Durant cette période un islam, fortement marqué par le soufisme, gagne du terrain, cette fois-ci de manière définitive, même si la religion bouddhiste demeure un rival solide jusqu’au début du XVIe siècle.

De part ce syncrétisme, les Ouïghours sont absorbés dans une nouvelle société cosmopolite. De ce fait, les descendants directs des Ouïghours médiévaux ne sont plus, à partir du XVIe siècle, qu’un minuscule noyau de quelques milliers d’individus dans l’actuelle province du Gansu. Le mélange d’influence n’empêche toutefois pas, en 1514, la renaissance d’un autre royaume Ouïghour : le khanat de Yarkand. Ce dernier domine le bassin du Tarim jusqu’en 1705, date à laquelle les Oïrats (mongols occidentaux) annexent le royaume.

Passant d’une subordination à une autre, le Xinjiang (autrefois appelé Turkestan oriental) est annexé à l’empire chinois en 1759, faisant suite à l’extermination des Oïrats par les armées impériales chinoises ou plus exactement sino-mandchoues.

Des années plus tard, les soulèvements, qui agitent la Chine dans les années 1860, sont propices à l’émergence d’un royaume ouïghour indépendant. En effet, Yakub Beg en profite pour s’imposer, dans le Sud-Ouest de la région, comme l’émir d’une Kashgarie indépendante entre 1866 et 1876.

Cette parenthèse d’autonomie n’est que de courte durée puisque la dynastie Qing (dernière à avoir régné sur la Chine) reconquiert la région et c’est en 1884 que le Turkestan oriental est incorporé dans l’Empire chinois comme province du Xinjiang.

La fin de l’empire et l’avènement de la République de Chine en 1912 ouvre la voie, de la part de la communauté ouïghoure, à des revendications particularistes. Les royaumes autonomes Ouïghours du Moyen Age servent de fondement aux aspirations nationalistes. En outre, certains membres de cette population revendiquent la tradition indépendante de la région, raison pour laquelle ils se révoltent en 1933 et en 1944. C’est au terme de ce dernier soulèvement que les Ouïghours administrent une région semi-autonome pendant cinq ans mais l’expérience prend fin avec la Chine communiste de 1949 qui marque la mise au pas de cette population. Enfin, en 1955, la région devient officiellement la province autonome Ouïghoure du Xinjiang. Néanmoins, elle se trouve en réalité sous le contrôle de la République Populaire de Chine.


La culture Ouïghoure


In fine, le peuple Ouïghour, de par ses trajectoires historiques, se trouve actuellement être turcophone, à majorité musulmane sunnite et habitant la région autonome du Xinjiang. Aussi, cet espace revêt-il une grande diversité à la fois religieuse et ethnique. En outre, bien que les Ouïghours soient majoritaires (à hauteur de 11,45 millions de personnes), les Hans, principale ethnie chinoise (8 millions), Kazakhs, Huis et encore d’autres minorités se mélangent dans une atmosphère cosmopolite. Ce caractère disparate montre bien que la région n’est pas aussi homogène que le schématise officiellement la République Populaire de Chine.


Par ailleurs, l ’héritage culturel de la province est considérable au travers de la littérature orale, de la poésie soufie mais également de l’écriture ouïghoure qui a joué un rôle crucial notamment au sein de l’Empire mongol. Il s’agit donc bien d’une culture ouïghoure propre que prônent certains artistes issus de cette communauté. On peut par exemple évoquer la poétesse Chimengul Awut qui utilise la langue Ouïghoure dans ses textes et qui a également participé à la publication d’un livre encourageant un sentiment d’appartenance ethnique. Mais on peut aussi parler du musicien A. Heyt ou de l’écrivain Y. Rozi qui mettent en avant une identité Ouïghoure.

Parce qu’ils ont loué une forme de nationalisme, ces dernier(e)s ont été arrêté(e)s par l’Etat chinois, ce qui nous amène tout naturellement à aborder la persécution que subit cette minorité de la part de l’autorité étatique chinoise et ce, depuis plusieurs décennies.


De la surveillance de masse à l’internement dans des camps de « rééducation »


Mais que se passe-t-il réellement dans cette province ? Entre campagnes de persécution et de détention, les Ouïghours subissent l’autoritarisme de l’Etat chinois dont le but manifeste est de marginaliser une culture et un peuple.

La répression à l’extérieur des camps

Les Ouïghours sont soumis à un encadrement dont la pierre angulaire réside dans une surveillance de masse à laquelle les Ouïghours se plient, par peur de s’exposer aux vices de l’Etat chinois.


Ce projet a été lancé en 2014 par Xi Jinping lui-même, un an après son arrivée au pouvoir. Fait avéré et révélé par le New York Times qui publie en novembre 2019 plus de quatre-cents pages d’un rapport confidentiel du gouvernement de Pékin. Celui-ci contient des directives, des enquêtes internes mais également des discours du président chinois dans lesquels il appelle les cadres du parti à « lutter contre le terrorisme, l’infiltration et le séparatisme » en utilisant les « outils de la dictature » et en ne montrant « absolument aucune pitié ». Cette fuite d’information met au grand jour cette machinerie d’Etat et contourne la censure phénoménale ainsi que les mensonges de Pékin sur le sujet.

Cette campagne de controle se caractérise par de nombreux dispositifs dont la diversité est liée à un déploiement considérable de ressources. Aussi, les méthodes utilisées sont-elles particulièrement liberticides : caméras, drones déguisés en pigeon, reconnaissance faciale, suivi des déplacements et des communications, collecte des données biométriques (ADN, iris, voix, sang, ...) sous couvert de rendez-vous médicaux. On peut aussi mentionner les interrogatoires musclés, la séparation des familles, l’endoctrinement des enfants, le harcèlement de la police (y compris à l’étranger) auxquels doit faire face cette population. Appuyée par l’intelligence artificielle, cette surveillance de masse digne d’un épisode de Black Mirror, met en évidence le caractère totalitaire de la République Populaire de Chine. Celle-ci démontre pareillement la démarche programmée et la volonté délibérée du gouvernement de mettre fin à toute forme de dissidence.

De surcroit, depuis 2016, les autorités mènent une politique d’assimilation forcée à la culture chinoise, ce qui appelle certains universitaires à parler d’ethnocide. Selon J. Leibold (professeur à l’université de la Trobe en Australie), on assiste à « un effort systématique et prémédité pour effacer la culture Ouïghoure et d’autres minorités musulmanes ». Parallèlement, Vanessa Frangeville, (maîtresse de conférence à l’Université libre de Bruxelles) évoque la destruction des lieux de culte et de rassemblement à l’image de la mosquée de Keriya Aitika qui a disparu de Google Maps. La marginalisation de la langue Ouïghoure (dont les caractères arabes sont recouverts sur les affiches), l’obligation de fêter le nouvel an chinois, les mariages de couple Hans- Ouïghours fortement valorisés, les injonctions à ne pas porter de jupe trop longue, la Burqa ou la barbe font aussi partie de cette politique d’assimilation. De la même manière, l’Etat chinois entend recréer les liens familiaux en envoyant des officiels ou des volontaires Hans dans les familles ouïghoures. Leur but est d’éviter que ces familles ne prient en secret mais aussi qu’elles apprennent le chinois et des chansons communistes. Ce projet, porté par le sommet de l’Etat chinois, amène inéluctablement à la destruction de l’identité culturelle du groupe Ouïghour. Telle est bien la définition de l’ethnocide.

Par ailleurs, d’autres aspects de la politique menée par le régime communiste nous amènent à nous interroger sur son caractère génocidaire. En effet, les camps de « rééducation » ne correspondent-ils pas à la définition de génocide, à savoir l’élimination physique intentionnelle d’un groupe national, ethnique ou religieux ? Aussi, bien que parler de génocide relève d’une question juridique, la dimension intentionnelle du gouvernement chinois apparait clairement dans sa démarche. Enfin, certains experts, à l’image de J. Leibold, dénoncent particulièrement ce « génocide culturel ».


Le cauchemar des camps de rétention : Comment sont-ils apparus ? Quelles sont les violences qui y sont exercées ?

Les premiers camps de « rééducation » sont apparus fin 2014 dans le cadre de la campagne de « déradicalisation », mais c’est à partir du printemps 2017 que le nombre d’internements s’est accru. Aujourd’hui Adrian Zenz, (spécialiste des politiques de sécurité du Xinjiang), estime à 1,5 million le nombre de musulmans principalement Ouïghours et Kazakhs qui ont été envoyés dans ces camps entre 2017 et fin 2019 à durée indéterminée.

La Chine nie la réalité de ces camps de rétention avant d’en reconnaître officiellement l’existence en octobre 2018 sous le nom de « camps de transformation par l’éducation ». Elle les décrit comme des centres de formation professionnelle avec pour objectif de lutter contre l’extrémisme et le terrorisme musulman. Dans les faits, la réalité est tout autre : les autorités arrêtent arbitrairement des citoyens de tout âge dont la plupart disparaissent sans donner de nouvelles. Effectivement, les facteurs qui peuvent conduire à un internement sont particulièrement larges. Parmi les faits jugés suspects, on note le chômage, le fait de prier plusieurs fois par jour, le téléchargement de messages religieux, la possession d’une édition du Coran non approuvée ou encore l’enseignement de l’islam à ses enfants. Sont ciblées également les personnes ayant séjourné dans certains pays jugés à risque comme la Turquie, la Malaisie ou l’Egypte. En d’autres termes, toute marque de conviction religieuse, de respect de la tradition locale ou de liens avec l’étranger peut être considérée comme signe de radicalisation et faire l’objet d’une arrestation.

Par ailleurs, les témoignages recueillis, auprès des ONG et médias occidentaux, de personnes ayant séjourné dans ces camps soulignent les conditions de détention considérablement inhumaines, aux antipodes des garanties posées par les droits fondamentaux. Tous soulignent l’endoctrinement politique intensif, les mois d’enfermement sous surveillance permanente, le manque de nourriture, le harcèlement constant pour les contraindre à renoncer à l’identité culturelle Ouïghoure et sans aucune communication avec l’extérieur.

Dans une édition spéciale du journal Le Figaro publiée en 2019, six témoins racontent l’enfer qu’ils ont vécu dans les camps de rétention à commencer par Jarkenbeck Otan, un kazakh, qui relate les atrocités dont il a été victime. Originaire du Xinjiang, il est arrêté en 2017 puis transféré dans un poste de police où : « Ils [l]’ont attaché à une colonne avec des menottes et [l]’ont laissé là toute la nuit, sans même [lui] donner à manger ». Sa description du quotidien dans les camps semble irréelle, tant elle est glaçante : bien que détenu avec quatorze autres personnes, il n’avait pas le droit de communiquer avec eux ; la nuit, les lumières restaient allumées ; tous les matins il assistait au lever du drapeau en entonnant l’hymne national et devait chanter des chants communistes la main sur le cœur. Il apprenait le mandarin et l’histoire chinoise le reste de la journée, et ce dans un climat répressif. Il raconte, en effet, les nombreux coups qu’il a reçu ainsi que les promesses qu’il a dû faire, à savoir cesser toute pratique de l’islam.

Les méthodes employées par le régime communiste chinois sont sadiques et monstrueuses comme l’illustre le récit d’Orynbeck Kokserbek. Cet homme de trente-neuf ans fut - avant d’être envoyé dans un camp- interrogé pendant une semaine sur une chaise dont il ne pouvait bouger, les mains et les pieds attachés. Goulzira Auïelkhan, quant à elle, fut enfermée plus d’un an et demi et raconte alors avoir été marquée par des séances d’auto-critique dans lesquelles il lui a fallu affirmer qu’elle n’avait pas de religion et qu’elle avait fait l’erreur de ne pas partager le repas avec les Hans. Elle avait d’autre part, un temps limité et chronométré pour aller aux toilettes sous peine d’être punie par une décharge électrique. Toutefois, les témoignages demeurent encore marginaux. En effet, même à l’étranger, les Ouïghours sont traqués et le fait de témoigner revient à condamner sa famille restée en Chine.



Crédit : Sup China


Les abominations perpétrées par l’autorité chinoise ne s’arrêtent malheureusement pas là. Une vidéo mise en ligne sur Youtube, en septembre 2019, montre plusieurs centaines de prisonniers sûrement des personnes Ouïghoures ou d’autres minorités ethniques, les yeux bandés, menottés, la tête rasée, alignés pour être transportés très probablement vers un camp. Ces images de drones ont été capturées à la gare de Korla dans la province du Xinjiang.

De ce fait, les détenus sortent traumatisés par des séances de lavage de cerveau idéologique et par une maltraitance à la fois physique et psychologique, dont les effets sont parfois irréversibles. Mais ceux qui finissent par sortir des camps sont parmi les plus chanceux. Bien que le nombre de morts soit actuellement inconnu, les violences exercées dans ces camps ont inévitablement conduit au décès de nombreux détenus. De plus, quitter le camp n’est pas forcément synonyme de libération. Effectivement, selon l’Australian Strategic Policy Institute (une ONG australienne), plus de quatre-vingt mille ouïghours ont été transférés entre 2017 et 2019 dans des usines appartenant aux chaînes d’approvisionnement de quatre vingt-trois marques connues dont Nike, Adidas, Lacoste, Volkswagen, Huawei ou encore Apple. Ces dernières sont, de ce fait, accusées d’organiser le travail forcé de la minorité Ouïghoure pour la fabrication de leurs produits. Le témoignage de Goulzira Auïelkhan recueilli par Le Figaro en apporte des preuves supplémentaires. Effectivement, une semaine après sa libération, la police l’a appelée pour qu’elle intègre une usine de fabrication de vêtements où elle fut forcée à travailler onze heures par jour sans compter les heures supplémentaires. Elle raconte ne pas avoir eu le choix et n’avoir été payée que 220 yuans soit 28 euros pour deux mois de travail.


Pourquoi le gouvernement chinois pratique-t-il un contrôle accru sur cette communauté ethnique ?


Les raisons officielles de la répression soulignent plusieurs attentats terroristes qui auraient été commis par des Ouïghours faisant des centaines de victimes. En outre, les autorités ont considérablement renforcé leurs dispositifs sécuritaires à partir des émeutes du juillet 2009 où les violences inter-ethniques ont atteint leur paroxysme. Au départ de ces affrontements, une manifestation de mille à trois mille ouïghours qui s’insurgent contre les sévices orchestrés par certains Hans dans une usine de jouets et ayant causé la mort de deux ouvriers Ouïghours. Le rassemblement est suivi, plus tard, d’attaques contre des civils. Les Ouïghours justifient ces actes par la réaction de la police qui n’a pas hésité à tirer à balles réelles pour disperser la foule. Néanmoins, Pékin attribue les attaques meurtrières aux Ouïghours qui auraient été fomentées de l’étranger. Le gouvernement chinois accuse en conséquence « une action criminelle violente et préméditée, dirigée depuis l’étranger et commise par des hors-la-loi au sein du pays ». Toutefois, ce qui est avéré, ce sont bien les actes barbares perpétrés durant les émeutes : civils tabassés, mises à mort, véhicules brûlés, commerces saccagés, etc. Ainsi les évènements de juillet 2009 au Xinjiang marquent le début d’une opposition entre diverses aspirations indépendantistes/communautaires et la persécution de l’Etat policier chinois.

Les justifications de la répression trouvent également leurs origines dans la présence de combattants Ouïghours du TIP (Turkestan Islamic Party) dans les réseaux d’Al-Qaida en Syrie. Xi Jinping déclarant la guerre ouverte contre le terrorisme en 2014. Toutefois, la radicalisation demeure marginale et les arrestations ciblent des citoyens « lambdas », séparés brutalement de leurs enfants alors envoyés en orphelinat.

Aussi, l’attention portée sur la province du Xinjiang par le régime communiste chinois est liée à son emplacement stratégique. En effet, cette dernière relie huit pays à savoir la Mongolie, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde. Elle se trouve donc au croisement de plusieurs routes commerciales. Ces dernières sont particulièrement cruciales dans le projet de Xi Jinping de reconstituer les routes de la soie, d’où la nécessité d’assurer la stabilité et le contrôle de la région.


 

SOURCES :

Françoise Aubin, « L’arrière-plan historique du nationalisme ouïgour. Le Turkestan oriental des origines au XXe siècle », CEMOTI, 1998, pages 15-46

Le Monde, « Comprendre la répression des Ouïghours de Chine en cinq questions », 14/09/2018

Sup China, « Video: Uyghur prisonners shaved, shackled, and blindfolded », 24/09/2019

Supchina, « New Leaks-Uyghurs targeted for behaviors with no connection to separatism », 17/02/2020

Libération : « Ouïghours opprimés dans le Xinjiang : ‘Soyez sans pitié’ a dit Xi Jinping », 17/09/2019

Le Figaro enquête, « Faut-il avoir peur de la Chine ? », novembre 2019, page 122-127

Les Echos, « Apple, Volkswagen, Nike associés au travail forcé de la minorité ouïghour en Chine », 02/03/2020


Juliette

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